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lacoste , longchamp , lancel

Posted on July 28 2014

C'est là un des principaux effets de la déflagration Littell : nous rappeler (à notre corps défendant) que cette histoire funeste du nazisme fut une histoire d'hom­mes. Le livre s'ouvre d'ail­leurs sur l'incipit villonnien : Frères humains. Dans ses Bienveillantes, l'au­teur a mis beaucoup de choses qu'il connaît : de la philosophie, de l'histoire, de l'économie politique, de la sémiologie, du pamphlet, du polar ; de la poésie aussi, quand le soldat exténué contemple le paysage ukrainien étrangement calme, au soir d'une bataille. Son gai savoir sollicite la santé du lecteur. Mais comment se faitil que l'on dévore allégrement ces neuf cents pages comme jadis on croqua dans la pomme C'est que l'auteur virevolte, évitant les pièges que pareil sujet promettait : impossible de lire ce roman retenu par des jugements historiques ou des considérations morales. Les scènes révoltantes, les dialogues choquants qui courent dans le livre appartiennent au monde romanesque, insaisissable par essence. À chacun de l'accepter. sac longchamp bandouliere
sac longchamp bandouliereLire Les Bienveillantes c'est quitter la société française de avec ses blessures, ses nondits, ses débats douloureux pour gagner une rive dangereuse, celle d'une fiction où tout est sinon vrai, du moins vraisemblable. Bien harnaché, l'on consentira à découvrir le récit d'une soirée charmante chez les Eichmann, la visite technique du camp d'Auschwitz, aux fins d'en améliorer la productivité. On acceptera, le temps d'un roman, les ignominies des uns, les justifications scientifiques des autres, les dénégations des troisièmes. Décalage horaire assuré.Le livre de Jonathan Littell est composé de parties qu'il a intitulées Sarabande , Courante , Menuet , autant de danses, comme si l'auteur avait voulu signifier qu'il entendait imprimer à son récit, divers rythmes tantôt enjoués tantôt intimes au gré de son intrigue. Poussons son intention un peu plus loin : le jeune démiurge Littell a composé un opéra funèbre qui, si le titre n'était déjà pris, s'intitulerait on l'a deviné Le Crépuscule des dieux.ELLE s'appelle Émile et elle a douze ans. sac longchamp bandouliere pas cher sac longchamp bandouliere pas cher Par inadvertance ou manque d'intérêt , ses parents l'ont affublée d'un prénom masculin. L'adolescente a gardé ce patronyme et vit dans un ancien motel désaffecté. Émile ne songe qu'à une chose : fuir La Conception, son village perdu au nord du Québec, peuplé de gens plus ou moins recommandables. Il y a Pavel Bouillon (qu'on soupçonne de meurtre), le tenancier du Faucon Bleu, un bordel reconverti en école des beauxarts. Il y a aussi un tueur en série qui sillonne les bois, et un gendarme au nom fleuri, Sylvio Valiquette, qui enquête sur la disparition d'une prostituée. Ici, et nulle part ailleurs, le crime semble rimer avec l'horticulture. La gravité transpire sans cesse sous l'apparente légèreté du quotidien. sac longchamp bandouliere soldes
sac longchamp bandouliere soldesEt la vie familiale d'Émile est un chaos. Les contacts ne sont qu'esquissés avec sa mère, cuisinière recyclée dans l'astrologie. Quant à son père, taxidermiste amateur, surnommé le baron de l'opium , il compte faire fortune en cultivant le pavot. Heureusement, son tuteur, Liam, vieux peintre nomade d'origine marseillaise, lui a promis qu'elle partirait à Tanger. N'empêche, l'été venu, tout est bouleversé par l'arrivée d'Edouardo Luna, un jeune vicaire brésilien. Née à Montréal en , Mélanie Vincelette livre un premier roman aussi surprenant que maîtrisé. Éditrice, professeur de lettres à l'université de Québec, elle fait preuve ici d'une étonnante sûreté de style.

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